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Trans 2013 – Dead

Dead c’est une musique sombre, froide, industrielle, rythmes mécaniques et frénétiques, un chant presque tribal, et, dèjà, une véritable esthétique. Le groupe, crée il y a peu, compte peu de live à leur actif, leur concert du samedi à l’ Etage pour les Transmusicales était attendu par le public, les tourneurs et par la presse.

Rencontre avec Bernard (machines et choeur) , quelques jours avant leur concert. Une interview brève mais carrée afin d’en savoir plus sur Dead et leur univers.
_Hello Bernard quand l’aventure ‘Dead’ a t-elle commencé ?

« Si tu veux parler d’aventure en terme de groupe, Dead existe réellement depuis le 27 avril 2013, notre premier concert, en première partie des Soft Moon au Stakhanov à Nantes. Les morceaux dataient depuis parfois plusieurs années, le EP était sorti au début de l’année mais Dead n’était alors qu’une sorte de projet musical. On n’avait jamais répété ensemble, tout s’était fait avec le réseau, à coups de transferts de fichiers audios, via wetransfer et soundcloud. Quand on nous a proposé cette première partie, on ne pouvait pas refuser, on ne peut pas refuser la première partie de Soft Moon. Mais c’était un pari. On s’est posé pas mal de questions, il fallait 2 guitares, un batteur… on a travaillé un set dans l’urgence et au final ça a marché, on a fait un bon concert. On avait un groupe. »

_ Avez-vous eu d’autres projets avant ?

« Berne a fait partie de Veda Veda à Rennes. Brice joue aussi dans Future, groupe qui fait partie du collectif Nøthing avec Maria False et The name of the band où je joue également. Je fais la basse de Darcy aussi. »

_ Votre nom n’est pas évident à trouver sur internet et pourtant votre 1er clip « no place for us » a l’esthetique hyper cohérente avec votre musique a été vu pas loin de 5000 vues comment l’expliquez-vous ?

« Le fait est qu’au départ on n’avait pas imaginé un tel accueil. On a diffusé le EP parcequ’il était là et que ça nous plaisait. On est ensuite tous repartis faire autre chose. Si on avait pu prévoir la suite on aurait choisi un nom moins « in-googueulisable » c’est sur. Mais l’accueil a été très bon d’emblée, peut-être à cause du nom Dead, c’est un nom qui sonne, qui frappe et se retient bien, ça a facilité le bouche à oreille je pense. Berne s’est très rapidement occupé de la vidéo avec Benoist Lhuillery, avec des thèmes qui lui tenaient à cœur, les mêmes thèmes qu’on retrouve dans ses paroles. Après, le partage de la vidéo a bien fonctionné, on explique pas vraiment pourquoi.  »

_ Avoir appelé l’Ep Transmission est-ce un hommage évident à Ian Curtis et sa bande ou pas du tout?

« Non, pas vraiment, bien qu’on soit tous fans de Joy Division. Entre nous, on avait d’abord appelé le projet « Dead Transmissions » (lignes coupées). On n’a fait que couper la phrase au moment de le diffuser. Pour le partager sur le web, Transmissions ça correspondait bien. »

À la limite, entendre du M Pokora ou Tryo m’inspirent plus, ça me donne une urgente envie de faire exactement le contraire.

_ Quels groupes et univers vous inspirent ils?

« On n’écoute tous beaucoup de choses. Personnellement, je ne me sens pas inspiré par des groupes particuliers. Au contraire, j’essaye de me dégager des influences possibles, enfin, j’essaye. À la limite, entendre du M Pokora ou Tryo m’inspirent plus, ça me donne une urgente envie de faire exactement le contraire. Plus sérieusement, il y a des groupes qui de temps en temps arrivent et mettent la barre plus haut, poussent les paramètres. Ceux-là sont précieux, ils nous disent : « hé les gars, ça on peut le faire ». Je pense par exemple à My bloody Valentine. La première fois que j’ai entendu ça c’était à Rennes musique justement, on pouvait écouter les CD avant de les acheter. C’était à la sortie de leur premier album « Isn’t anything », j’avais lu une critique alambiquée, tellement nébuleuse que ça m’avait donné vraiment envie de venir l’écouter, j’ai lancé le premier titre « Soft as snow » et j’ai pensé tout de suite qu’il y avait un problème avec le casque. Mais 10 secondes plus tard j’ai réalisé que c’était totalement maitrisé et je me suis pris un baffe musicale, je me disais « On a le droit de faire ça ? », un champ rempli de possibilités s’ouvrait, c’était mieux que Noël.  »

_Que représente les Trans pour vous ?

 » Une grosse pression. C’est comme jouer à domicile, dans un gros festival qu’on a tellement fréquenté, mais en tant que spectateur. Là on est de l’autre côté et parfaitement conscients de ce que c’est. On ne peut pas jouer les innocents. On sait que c’est du gros, que ce n’est pas la fête de la musique à St-Armel…  »

quand Cobain s’est suicidé, que je me suis dis que ce n’était pas du chiqué.

_Quels sont vos meilleurs souvenirs en tant que spectacteurs ?

 » Ici ? Nirvana en 91. Encore que, je dis ça parce que quand tu dis ça maintenant les gens ouvrent des grands yeux admiratifs, mais sur le coup c’était bizarre comme concert, on est sortis en se demandant si tout ça n’était pas qu’un énorme foutage de gueule. 30 minutes de retard, « Salut nous sommes les Who », un son horrible et un cassage de matériel bidon… Malheureusement, ce n’est qu’après, quand Cobain s’est suicidé, que je me suis dis que ce n’était pas du chiqué. »

_Qu’espèrez-vous pour l’après Trans?

« Après les Trans, on va avoir un coup de mou, forcément. Mais c’est bien. On va en profiter pour finir le prochain release, calmement. Tout ça s’est tellement précipité depuis qu’on a commencé… On va aussi pouvoir préparer le festival Nøthing de cet été à Paris, le Glazart nous a proposé sa scène de la plage. On espère que tous les groupes du collectif seront là, ça va être un grand moment ! »

_Un album est il prévu prochainement ?

 » On aimerait bien sortir quelque chose à la rentrée 2014 mais on a pas vraiment défini le format ni la date. On a de la matière qu’on a mis au point avec les concerts. C’est un peu inversé comme fonctionnement par rapport à d’habitude, où on enregistre d’abord les morceaux pour les jouer live après, là c’est le contraire. Ça nous ouvre une porte sur de l’enregistrement en prise direct, c’est très excitant… Le laboratoire des curiosités nous a d’ailleurs fait une captation de Me and the devil, à Paris le mois dernier, on est tous très contents du résultat, un grand merci à eux.  »

_Quel est pour vous le meilleur film de mort vivant ?

« Bah, « L’invasion des profanateurs ». Il y a en d’autres ? Mais c’est plus qu’un simple film de zombies bien sûr.  »

_La meilleure chanson pour faire l’amour ?

 » Hahaha, mettre du son pendant l’amour, je pense vraiment que c’est perdre quelque chose de très excitant…  »

Anthony

Crédit photos par Mozpics

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