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[FESTIVAL MAINTENANT] Aube

Le festival Maintenant au casting international ne manque pas tous les ans de promouvoir et valoriser la scène rennaise. Cette dernière représente en effet près d’un tiers de la programmation. Un tiers qui témoigne de la richesse culturelle de notre capitale bretonne. Aujourd’hui, Aube nous parle de son projet, de son univers, de ses influences.

Rencontre avec Amélie

Comment es-tu arrivée à la musique ? C’est quelque chose que tu voulais faire depuis longtemps ? Quel a été l’élément ou le moment déclencheur pour toi ?
C’est un « milieu » que je côtoie depuis que je suis arrivée à Rennes, il y a 9 ans. Principalement avec mes amis, l’écoute et la découverte à ce moment là de musique plus « pointue » que ce que je découvrais avant. Cela s’est ensuite affiné, en rencontrant d’autres personnes, en allant à des concerts, en déménageant dans d’autres villes.

Ce n’est pas particulièrement quelque chose que je pensais faire avant. Le moment déclencheur a été la proposition de passer de la musique après une soirée de concerts organisés par des gens que je connaissais.

La soirée a plu. C’est marrant le week-end dernier je pensais à ça… Qu’est ce qui fait qu’on a des rencontres avec certains genres de musiques, pourquoi on décide ou non d’affiner des goûts.

Comment es-tu arrivée à la musique électronique ?
Un peu de la même manière. A force de m’intéresser à différents genres musicaux, un peu au hasard des soirées et des concerts, par coup de cœur en en écoutant avec des gens, à la radio, par hasard.

Quelles sont tes influences ?
Il y a eu le fait d’aller au Terminus, à l’Agripa et au Tapette Fest. Découvrir la musique dans des clubs en Belgique, la techno à Brest. Si je dois citer des genres musicaux précis, c’est difficile, ca passe par pleins d’écoutes très différentes. Ah oui et aller traîner à Blind Spot aussi.

Quel est ton style de musique de prédilection pour mixer ?
Je vais rester vague, ca dépend des soirées, des contextes, de ce que j’écoute sur le moment. De l’ambiance qui se dégage. Ça peut passer par pleins de choses différentes. Après il y a une base certaine musique électronique (techno beaucoup).

Tu mixes aux vinyles ou au numérique ? Tu préfères quoi et pourquoi ?

Je mixe via du numérique.

J’aimerais beaucoup essayer avec des vinyles mais ça m’impressionne, je ne prends pas le temps de sauter le pas.

Et ça a un coût certain le mix vinyle. J’écoute de la musique sur vinyle mais je n’ai envie de changer de manière d’acheter mes disques, pas forcément pour l’ensemble du disque, mais pour le morceau qui va faire danser.

Tu passes beaucoup de temps à écouter et chercher de nouveaux artistes, de nouveaux morceaux pour tes mix ?
Oui. Je passe beaucoup de temps à écouter de la musique, pas toujours dans le but de la passer et il en ressort souvent des morceaux que je mets de côté pour les mix.

Comment se passe un set ? Tu choisis tes morceaux bien avant et tout est calé ou cela se fait au fur et à mesure et selon l’ambiance ?

J’ai toujours un morceau de prévu pour le début, voir deux ou trois qui suivent. Si je vois que je m’y sens bien, que les gens se sentent bien, je vais choisir une des directions que ce morceau propose et développer en fonction.

Mais je ne me souviens pas d’avoir déjà tout prévu au préalable. Le hasard me surprend ou les hésitations. Ca participe à l’excitation et au plaisir aussi de ne pas savoir exactement ce qui va se passer.

Il y a un artiste avec qui tu aimerais mixer ?
Oui, ça me ferait plaisir de le faire avec Cachette à Branlette.

Tu peux me parler de Consternation ?
C’est un label, une maison d’édition (papier) que l’on a créé il y a deux ans avec deux, trois personnes (ça a un peu bougé depuis). On a sorti quelques cassettes, des fanzines collaboratifs, des éditions centrées sur une seule personne. Il n’y a pas d’esthétique réellement définie, même si pour le moment c’est beaucoup centré autour des musiques électroniques, en ce qui concerne les sorties musicales (et il en va de même pour les sorties papiers).

La prochaine à arriver est celle de Our Fortress, on a mis un peu de temps à la mettre en place, souci dans la conception de la pochette.

On organise des concerts de temps en temps. Je viens de reprendre une formation qui me prends pas mal de temps, mais on va s’y remettre très rapidement.

Qu’est-ce qui te plait dans le format K7 ?

C’est un format qui permet de sortir des projets rapidement, à moindre coût financier par rapport au vinyle.

La contrainte du format, qui impose de réfléchir à la création de la pochette me plait aussi beaucoup.

Tu participes à leur fanzine ?
Oui, quand il y a des propositions d’ordres collectives, je dessine et j’aime bien le concept du fanzine où il y a un thème à développer, une contrainte en soi, pour réaliser un dessin.

Je ne suis jamais allée à leurs soirées, mais on m’a dit qu’elles étaient toujours originales. C’est vrai ?

On s’efforce d’organiser des jolies soirées/nuits, d’y mettre du détail. De l’intérieur c’est dur à dire, parce que l’on programme des musiques que l’on aime, mais c’est peut-être ça que les gens trouvent original. Ou le choix des lieux où on les déploie.

Tu joueras lors du festival Maintenant le vendredi 14 octobre à la Nuit Electronique 2 du festival Maintenant. Comment s’est faite la rencontre avec electroni[k] ?
Via Mioshe, qui a parlé de moi à Gaëtan Nael.

On est sur Rennes Musique, alors abordons la scène locale.

Quels sont les artistes rennais que tu aimes et que tu écoutes en boucle ?

Eye (Laurène Exposito du label Waving Hands – elle vient de déménager mais je la glisse tout de même dans la liste), Black Zone, La nuit (un des projets de Felicia Atkinson), j’avais beaucoup aimé le projet de Christophe Le Comte à Vision.

J’écoute beaucoup les artistes qui sont associés à Consternation : Rouge Gorge, Le Matin, Cachette à Branlette, La Honte.

Ton dernier coup de cœur rennais ?
Descendeur.

Tu aimes traîner où sur Rennes pour écouter de bons lives ?

Au Terminus, au Marquis de Sade, assez rarement dans des salles de concerts finalement (même si je n’ai absolument rien contre), à des soirées organisées ponctuellement dans des lieux qui ne sont pas dédiés à l’organisation musicale.

Merci Amélie.

Propos recueillis par Cath
Crédit photo : Robin Poligné

FESTIVAL MAINTENANT
Aube jouera à la Nuit Electronique 2 vendredi 14 octobre à l’Ubu avec Aurora Halal, Dr Rubinstein et Lokier.

Tout savoir sur le festival Maintenant > http://www.maintenant-festival.fr

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