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[FESTIVAL MAINTENANT] GareSud

Le festival Maintenant au casting international ne manque pas tous les ans de promouvoir et valoriser la scène rennaise. Cette dernière représente en effet près d’un tiers de la programmation. Un tiers qui témoigne de la richesse culturelle de notre capitale bretonne. Aujourd’hui, le duo GareSud nous parle de leur projet, de leur univers, de leurs influences.

Rencontre avec Steven et Matthieu

Votre projet GareSud est né quand et comment ?
S : on mixait depuis pas mal de temps chacun de notre côté et c’est au sein de Crab Cake Corporation qu’on s’est retrouvé, il y a 4 ans. Le projet GareSud est né il y a 10 mois avec la volonté d’avoir une plus grande liberté dans nos mixs, d’essayer d’aller chercher dans des niches musicales plus éloignées de ce que l’on avait l’habitude de faire.

M : c’était un peu une évidence, on aimait bien mixer à quatre mains et on avait des goûts en commun. Il y avait aussi l’envie de changer un peu d’esthétique, on a eu des propositions de date, on s’est donc dit que c’était le bon moment pour le faire…

Vous avez toujours baigné dans la musique tous les 2 ? Comment en êtes-vous arrivés à triturer des sons comme vous le faites ?
S : j’ai joué dans pas mal de groupes avant de me mettre au mix. La musique à toujours été omniprésente que ce soit professionnellement ou personnellement. On officie en DJ Set, les sons triturés ne sont que ce que les artistes ont voulu proposer, de notre côté nous les assemblons et les passons dans les effets.
M : comme mon collègue, la musique est avant tout une passion, je n’imagine pas la vie sans. Sinon ça fait plus de 10 ans que je triture des machines dans mon home studio, plus comme un hobby, et j’ai toujours plus ou moins aimé faire le dj en soirée, au départ pour mes amis.

Comment qualifieriez-vous le son de Gare Sud ? Dark ?
S : l’idée est de garder un esprit dansant sur des sélections le plus large possible (date du morceau, variétés des styles) mais en gardant toujours une teinte assez sombre, un peu punk dans l’idée.

M : faut que ça gratte, que ça frotte, que ça suinte, que ça ne caresse pas forcément l’auditeur-trice dans le sens du poil, sortis de ça on a des goûts assez éclectiques et ça nous arrive de jouer des morceaux joyeux !

Vous habitez tous les 2 dans ce quartier de Rennes ?
S : je viens de quitter le quartier!
M : techniquement, j’habite gare nord, mais je surplombe la voie ferrée et le quartier gare sud depuis mon balcon…

En live, vous laissez place à de l’impro ou tout est calibré au millimètre ?

S : même si on travaille sur nos propres productions que l’on espère pouvoir sortir début 2017, l’idée de nos DJ set est de ne rien préparer à deux en amont.

On mix depuis longtemps ensemble et l’idée est de garder cette liberté. A chacun d’amener de nouveaux morceaux quitte à surprendre l’autre.

Ca permet de garder une dynamique intéressante pour nous et d’éviter de préparer des sets à l’avance, ce qui me parait assez ennuyant.

Qu’est-ce qui vous inspire pour composer ? Les sons de tous les jours ? Vous êtes en mode « j’enregistre des sons dans la rue et dans la nature qui peuvent servir » ? Vous piochez vos sons sur le net ?
M : il n’y a pas vraiment de méthode à vrai dire, ça peut partir d’un sample sur un vieux vinyle, d’un bruit de bouche fait au micro ou de sons capturés dans l’environnement. Il faut juste choper l’inspiration quand elle arrive et ne pas la lâcher. Mais pour l’instant, on produit surtout des edits, c’est à dire des « relectures » de morceaux existants pour pouvoir les jouer en soirée.

J’ai vu passer des infos sur des totebags, mais pas sur un éventuel EP. C’est prévu ? Juste en sortie numérique ou aussi physique ?
S : on espère numérique / physique en 2017.
M : tu veux dire par là qu’on met la charrue avant les boeufs ? Avoir une identité visuelle « forte » de nos jours, c’est incontournable. Alors pour l’instant on a un beau logo et des tote bags. On travaille pour que le reste arrive rapidement, en 2017 si tout va bien !

Vous jouerez le vendredi 7 octobre dans le cadre du festival Maintenant. Comment s’est faite la rencontre avec electroni[k] ?
M : attention, dossier « conflit d’intérêts ». Personnellement, c’est une longue histoire d’amitié : je connais Gaetan, la « tête pensante » de l’association depuis plus de 15 ans.

J’ai fait l’identité visuelle du festival Maintenant deux années de suite en tant que graphiste.

C’est lui qui m’a offert mon premier set à l’Ubu en 2007 parce que je lui avais fait écouter des mixs que je faisais dans mon coin. Donc j’ai participé à quasiment toutes les éditions du festival, essentiellement en tant que spectateur, mais j’en ai fait pas mal comme dj aussi.

Pour infos, vous jouerez aussi aux Trans 2016. Depuis le début de votre projet, vous avez fait de belles scènes non ?

S : oui, on a pas mal de dates assez chouettes cet automne entre Maintenant, Les Trans, La biennale d’art contemporain où nous avons joué toute la nuit la semaine dernière, Le Coetalan à Morlaix, le Vauban à Brest… Pour l’anecdote, notre première date sous le nom de GareSud remonte à novembre dernier où nous avons joué à 18h30 au Liberté bas en ouverture de The Avener et Synapson devant 3-4000 ados survoltés, pour une première c’était pas mal.
M : on a aussi joué dans un festival en Vendée devant 3 personnes, donc bon, il faut savoir raison garder (rires).

Nous sommes sur Rennes Musique, alors quelques questions locales.

Quels groupes rennais écoutez-vous en boucle en ce moment ?
S : Terry Riley & Swans.

M : faisons dans le copinage éhonté, j’aime beaucoup l’EP de Le Comte pour chiller.

S : ah oui c’est bien Le Comte !

Votre dernier coup de cœur rennais ?

S : en Dj Set j’aime beaucoup les mixs de Knappy Kaisernappy, parce que déjà c’est imprononçable, est parce qu’elle est vraiment surprenante dans sa sélection.

En rock-noise, j’ai bien aimé le dernier concert de Sebastockholm au Terminus organisé par L’Alambik.
M : il y a beaucoup de gens doués qui font des supers trucs à Rennes, je n’arrive pas à choisir, alors je vais faire un peu de name dropping plutôt que de répondre à ta question : Côme et son label Ritual Process, Vanadis, Rubbish T.C., Doist, UVB-76, Black Regent,…

Vous aimez sortir où pour écouter des concerts ?
S : Terminus, La cité, Marquis de Sade, un peu d’Ubu aussi.

Votre dernière claque sur scène à Rennes ? (en tant que spectateur)
S : KG au Terminus.
M : ma dernière claque en live c’était Roberto Succo (le groupe formé par Usé, Noir Boy George et Jessica 93). Bon ok, ce n’était pas à Rennes, mais au festival Visions, organisé par le label rennais Les Disques Anonymes, ça compte ?
S : c’était mortel Roberto Succo, d’ailleurs KG c’était mieux aussi le lendemain à Visions mais c’était pour Reprezent.

Merci Steven et Matthieu.

Propos recueillis par Cath
Crédit photo : Yves-Marie-Guivarch

FESTIVAL MAINTENANT
GareSud joueront le vendredi 7 octobre au Théâtre du Vieux St Etienne dans le cadre des Ambiances Electroniques de 20h00 à 0h00, avec Petit Prince.

Tout savoir sur le festival Maintenant > http://www.maintenant-festival.fr

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