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[RocknSolex] Skip The Use – Interview de Mat Bastard

 

“Je n’ai pas dit que j’étais un curé!”

 

Vendredi 18 mai, 21h. Rock N’Solex, le plus vieux festival organisé par des étudiants, accueille Skip The Use pour sa 45ème édition. Ce groupe est placé sur le devant de la scène médiatique depuis plusieurs semaines avec leur chanson phare Ghost et leur nomination aux victoires de la musique dans la catégorie révélation scène de l’année. Saviez-vous qu’ils ont fait la première partie de Rage Against The Machine ? Rencontre avec Mat Bastard, le talentueux chanteur du groupe qui répond sans gêne aux questions les plus décalées !

Gwénaëlle David : Salut ! Alors, tout le monde se pose la question : Pourquoi ce nom Skip The Use?
Mat Bastard : C’est assez simple en fait. Skip The Use en anglais signifie “changer les habitudes”. On voulait symboliser le changement, échappé de ce qui a déjà été fait.
G.D. : Succès rime souvent avec débauche. On n’est pas sans savoir que nombreuses sont les rockstars qui en ont payé le prix fort. Qu’en penses-tu? Tu te sens concerné?
M.B. : Non. Je suis autant dégueulasse que toi ! (rires) Je ne bois pas et je ne fume pas non plus mais je n’ai pas dit que j’étais un curé ! On a toujours joué avec le cœur et été sincères avec notre public. J’essaie de toujours donner le meilleur de moi-même et de profiter. J’aime les relations vraies.
G.D. : Ta voix est juste incroyable. As-tu déjà pris des cours de chants ?
M.B. : Non, jamais. Je fais tout ce qu’il ne faut pas faire. Je suis un mauvais élève ! (rires) Je travaille beaucoup seul et ça me va très bien !
G.D. : Quelle est le pire concert que vous ayez donné ?
M.B. : Je ne pense pas qu’il n’y a pas de concerts nases. C’est uniquement de ta faute si le public n’est pas réceptif. Quand tu fais bien ton job, les gens ils sont contents. Il n’y a pas plus sincère que le public. Il y a des concerts on n’a pas fait bien notre job, mais après y a aussi une question d’apprendre son métier. Au début tu n’as pas forcément tous les « trucs ». Cela fait partie du métier de se prendre des claques et de se relever.
G.D. : Et le meilleur ?
M.B. : J’ai vraiment bien aimé Solidays ! C’est un concert militant et je suis actif dans l’association.
G.D. : Vous êtes assez proches de Shaka Ponk sur les festivals. Ils ont eu la chance de faire la première partie de Guns N Roses, quelle première partie tu rêverais de faire ?
M.B. : Oui, on s’entend très bien avec eux. C’est difficile de choisir. Je dirais… Justice !
G.D. : Tu as fait un premier album avec Carving, le groupe auquel tu appartenais avant. Ton album avec STU à un énorme succès. Pourquoi plus que l’autre à ton avis ?
M.B. : On a toujours fait de la chanson avec la même sincérité, mais Carving était plus punk, hardcore, ce qui est peut-être moins accessible.
G.D. : D’où te vient l’énergie que tu as sur scène ?
M.B. : Je suis content d’être là et c’est ma façon à moi de m’exprimer.
G.D. : Pourquoi chanter en anglais ? Et où sont passés les enfants de la chorale ? On ne les voit plus lors de vos concerts.
M.B. : Nous exporter à l’étranger. On voyage déjà pas mal, on a fait Bruxelles début mars. C’est pour ça qu’on chante en anglais, ça sonne mieux et ça nous permettra de nous exporter plus facilement. C’est compliqué d’emmener des enfants sur scène, tu ne peux pas le faire comme tu veux. Les enfants ne peuvent pas aller sur scène après 22 heures par exemple.
G.D. : Si vous aviez une seule raison de quitter la musique, ce serait pour…
M.B. : Ma famille, sans hésiter. Après tout, la musique ça reste un job.

 

Remerciements : Mat Bastard, MozPic & Sébastien Le Coq (photographes)

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