Cyril Cyril / Los Orioles / Ko Shin Moon

Cyril Cyril
Cyril Bondi (ex-Plaistow) et Cyril Yeterian (ex-Mama Rosin et boss du label et magasin de disque genevois Bongo Joe) semblent à la fois hors du temps et bien de notre époque : un banjo, des pédales d’effets, une batterie modifiée et des vers déclamés par on ne sait quel prophète allumé. A l’écoute de cette rencontre azimutée entre trad, blues, jazz, folk, techno et hip hop sur leur premier album (sorti par Bongo Joe et Born Bad Records), on songe à Aksak Maboul, Dashiell Hedayat et à quelques autres iconoclastes indispensables.

Los Orioles
Tel un gang parcourant le monde, les sept musiciens suisses de Los Orioles semblent s’être servis partout où ils sont passés : la cumbia en Colombie, le dub en Jamaïque, les rythmes et les guitares d’Afrique de l’Ouest, mais aussi les chansons francophones fantaisistes les plus alternatives (on pense au duo Brigitte Fontaine/Areski Belkacem). Des textes chantés, rappés ou déclamés qui tournoient dans une réverb sans fin au milieu d’une précieuse sélection de grooves du monde entier.

Ko Shin Moon
Ces deux Français proposent un patchwork kaléidoscopique, à la croisée des traditions et pratiques glanées dans le vaste monde. Ethnomusicologue de formation, Axel Moon manie le sitar, l’oud ou le rubab afghan avec une dextérité impressionnante. Son complice, l’ingénieur du son Nico Shin, collectionne les synthés analogiques. Avec une culture musicale encyclopédique et une optique universaliste, le tandem fantasme un vaste champ des possibles musicaux et explose toutes les frontières avec leur disco ottomane, acid house tibétaine et autre new wave hindi.