Konsstrukt – Noir Boy Georges – Cia-X – Surgical Beat Bros. Le Terminus
Depuis mon arrivée en septembre 2014 dans l’équipe de Rennes Musique j’ai toujours voulu parler du Terminus, qui est sans doute le lieu rennais où j’assiste à le plus de concerts. Ce bar de quartier à quelques rues de la gare tenu par Annette accueille les programmations de l’association Tendresse & Passion, présidée par Alexis, également responsable du Festival du Pathos/Tapette Fest1. J’y ai fait pas mal de découvertes de qualité et vu des groupes que j’aime (Stephen O’Malley qui a pété des verres à coup de vibrations pendant ses balances, Haus Arafna qui… pardon c’est juste un douloureux fantasme), mais je n’avais jamais pris le temps de faire un compte-rendu jusqu’à maintenant.
La soirée débute à 19h, parce qu’au Terminus on coupe la musique à 22h pour éviter les ennuis avec les voisins. Tout d’abord une prestation de Konsstrukt, projet de l’artiste Christophe Siebert, qui nous lit sur fond de musique drone, deux histoires de famille mêlant psychiatrie, inceste et orgies de nourriture (littéralement) pour invoquer Satan. Un malaise amusé traverse le public mais personne ne part en courant ni ne tombe dans les vapes. Pour ma part ce n’est pas la première fois que j’assiste à un set aussi décalé et provocant donc tout va bien.
Puis ça se masse d’un coup devant la tête d’affiche incontestable de la soirée, Noir Boy Georges. C’est la deuxième fois que je vois Nafi jouer ici sous ce nom, en plus d’une fois l’année dernière au 1988 avec Scorpion Violente et ses basses sales (deux de ses multiples projets dans La Grande Triple Alliance Internationale de L’Est). J’en entends beaucoup parler depuis que Noisey et confrères l’encensent mais c’est légitime, je trouve ça chouette qu’un maximum de personnes découvrent ce mélange de Suicide et de Bashung et pas seulement la désormais célèbre « Bébé congelé » (superbe version en live par ailleurs). Je ne suis pas déçue, c’est toujours aussi brut et beau, et je suis bien contente de vous en parler.
Cia-X prend la suite avec son mélange de hip hop et de noise mené par Julien Ottavi, que j’avais déjà vu jouer avec KK Null en décembre à la Maison Oodaaq sous le nom de The Noiser. J’étais sceptique en lisant le programme de la soirée car à part quelques exceptions à petite dose (Death Grips, Die Antwoord) je n’ai jamais accroché à ce style, mais il y a suffisamment de saturation pour que ça passe.
La soirée s’achève sur la prestation des Surgical Beat Bros qui laisse tout le monde sur le cul. Rien de surprenant quand on sait qu’un des deux membres officient dans Mombu, qui nous avait déjà botté les tympans trois mois auparavant, le set de ce duo batteries/machines est à la hauteur des attentes, tellement que la soirée déborde d’un quart d’heure sur la limite horaire.
Et puisque les images valent mieux qu’un grand discours surtout en matière de musique voilà les vidéos de la soirée. Embête ton voisinage de ma part en poussant le volume de tes amplis, et surtout viens au Terminus un de ces quatre !
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Lucie Inland