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Saintes

Saintes est le projet d’Anne-Sophie Le Creurer, musicienne et illustratrice basée à Nantes. Débuté il y a deux ans dans le secret de sa chambre, son travail a été remarqué par le label américain Crash Symbols qui édite son premier album en cassette, « Horizontal / Vertical ». Son nouvel album, « The Raven », est publié sous le même format par le label local Les Disques Anonymes, qui a organisé cette soirée pour présenter cette sortie.

Anne-Sophie présente sa musique comme «  paster lo-fi » ou « dark lo-fi », ce qui résume bien le mélange de bidouillages, poèmes de Sylvia Plath et Edgar Allan Poe, et influences aussi punk/hardcore que pop des années soixante qui constitue l’univers de Saintes.

Ce n’est pas la première fois que Saintes jouait à Rennes mais je n’avais jamais eu l’occasion de la voir, j’ai donc pu réparer cette erreur. La soirée était présentée comme « exposition éphémère et concert » dans ce bar/restau de quartier chaleureux qu’est Le Hibou. J’arrive un peu avant le début annoncé, après avoir donné rendez vous à Anne-Sophie pour discuter un peu et faire quelques photos. Elle me parle avec passion de son art, sa vie, me dit qu’elle a récemment du expliquer à une journaliste ce qu’était le DIY, le fait d’avancer en se faisant elle même ses contacts et son réseau de potes avec qui travailler et tourner.

La partie expositions est un accrochage à l’arrache de quelques dessins réalisés pour l’occasion, fixés à un mur à même le papier. Sur le coup ça m’a fait un peu bizarre mais c’est cohérent avec l’esthétique bricolée et grunge de Saintes, à la manière d’une chambre de jeunesse. Un d’entre autres reprend le logo du groupe de black metal Mayhem traduit en français (« grabuge ») avec un portrait du premier chanteur culte de la formation, Dead, parce qu’il « était trop beau ».

 

Pour la partie concert Anne-Sophie est seule avec sa guitare, son iPad et son ampli, devant un public partagé entre des personnes attentives venues pour l’occasion et d’autres qui discutent l’air de rien. Son set mêle les quatre chansons de son nouvel album (« Freezing my heart », « Trust », « Vertigo » et « The Raven », adaptation du poème éponyme de Poe en hommage à son père récemment parti) ainsi que quelques titres de son premier, comme la désormais connue « Where were the boys » et la balade mélancolique en français « Cette Fille », avec quelques pauses pour présenter les morceaux et s’excuser d’avoir la voix un peu abimée.

C’est beau, brut, prenant, j’ai hâte ce qu’elle prévoit pour la suite, mais je sais qu’elle a déjà des trucs en cours et que ce sera intéressant.

Et puisque j’ai bien trop trainé à envoyer cet article voilà la vidéo de « The Raven » sortie le 10 novembre pour me faire pardonner et te faire danser dans ton salon :

Lucie Inland
http://lucieinland.com

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