[I’m from Rennes] Rennes by Food Fight
La 11ème édition du festival I’m from Rennes débute aujourd’hui. Rennes, ville de toutes les musiques et ville d’origine de Food Fight, quatuor de power pop punk « so british » mais pourtant bien made in Roazhon. Portrait rennais.
Rennes, vue par Jérémy de Food Fight.
Premier coup de coeur musical rennais :
Question très difficile, je dois bien l’admettre. Mon parcours fait que j’ai beaucoup écouté Marquis de Sade étant adolescent, je pensais d’ailleurs qu’ils étaient plutôt brestois à l’époque vu que l’album que j’aimais évoquait Rue de Siam. Ensuite, une fois étudiant et installé à Rennes, j’ai vogué à droite à gauche mais je me souviens bien de l’effervescence d’il y a 10 ans, il y en avait de tous les côtés ; j’ai le souvenir d’être très impressionné par Mermonte en concert.
Ta définition de Rennes :
Forcément énormément de groupes et de bonnes soirées. Des endroits comme la Ferme de Quincé abattent un travail de forçat par exemple mais on en suit plusieurs de près, pas que dans nos sphères d’ailleurs. On adore les Ateliers du Vents, La Mie Mobile et tout ce qui ressemble à un lieu alternatif pour les jeunes. Rassurez-vous, on va aussi parfois au cinéma et au théâtre, on est gentils.
The place to be à Rennes pour du bon son :
J’ai toujours aimé les concerts dans les bars, surtout pour y écouter du punk, c’est le genre de lieu qui correspond. La programmation de l’Antipode nous a souvent procuré beaucoup de plaisirs, il faut bien l’admettre. Mais mon meilleur souvenir de concert à Rennes était au 1988 Live Club, que je n’aime vraiment pas particulièrement, c’était un live enfiévré des italiens Movie Star Junkies et c’était fabuleux, une claque à double tranchant puisque tu as terriblement envie d’être meilleur qu’eux et en même temps tu te doutes bien que ça sera compliqué. J’ai appris par la suite que notre batteur avait enregistré dans le studio d’un des membres, à Turin.
Un lieu inspirant rennais :
Pas vraiment de lieu en particulier, je dirais qu’on travaille beaucoup en amont à la maison au final. On se retrouve à différents endroits mais je n’ai peut-être rien compris à la question…
Une bonne bouffe ou un bon verre à Rennes :
C’est une particularité de ma part, mais je n’aime qu’assez peu me rendre au restaurant, alors que j’adore la bonne nourriture. Côté bar, le groupe vous inviterait volontiers à écluser quelques limonades au Bar à Mines, à la Tête de Chou, à l’Amrok, au Gabier Noir, à la Clara ou aux Petits Papiers pour n’en citer que quelques uns et ne pas choisir de favori.
Le shop de musique à Rennes :
Encore une particularité qui porte à croire que je ne veux jamais faire comme tout le monde mais pas de disquaire pour moi. Mais Food Fight apprécie se rendre à Rockin’ Bones, je crois que ce n’est pas dire de bêtise que de dire cela.
Rennes en une chanson :
Absolument aucune idée, peut-être quelque chose comme Pencil Skirt de Pulp mais je n’ai aucune argumentation à apporter.
Dernière claque rennaise :
Sans grande hésitation Chris Pal, vu alors que je pensais aller voir la fin de Combomatix. C’est un nouveau groupe formé par du beau monde, de Combomatix donc mais pas que… Nous avons d’ailleurs chipé un de leurs éléments pour le concert à I’m From Rennes…
Le concert rennais de tous les temps :
Zut, je crois que j’ai déjà répondu sans le vouloir en parlant des Movie Star Junkies au 1988 Live Club. Ou alors Sleaford Mods à l’Ubu, ce fût quelque chose quand même, radical comme il faut.
L’association rennaise qui se bouge :
Le Twist Komintern restera pour moi le haut du panier, j’y allais tout le temps et j’y ai même contribué. Je suis d’ailleurs pas le seul dans le groupe. Il y a eu trop de soirées pour n’en citer qu’une et de fait trop d’artistes à venir jouer. Pêle-mêle : Shannon & The Clams, La Femme, Ty Segall, Girls Names, Mary Bell, Los Tones, The Frowning Clouds, Thee Oh Sees, Os Noctambulos, etc… C’était carrément Byzance par moments. A l’heure actuelle, je sors un petit peu moins et même lorsque je sors, je fais moins fi des associations. Je pourrais toutefois mentionner les événements de Teenage Depression qu’on ne rate que rarement. Sauf Pogy et les Kéfars que j’ai ratés, sinon c’est pas drôle !
Le label rennais qui défonce :
Je vais avoir du mal à en citer un, je suis avec attention ce qui sort chez Swish Swash Records.
Rennes, ville de toutes les musiques ?
J’espère, mais l’est-elle vraiment ? Allez disons plutôt oui.
Propos recueillis par Cath – Crédit photo : Titouan Massé
I’m from Rennes, du 08 au 17 septembre 2022 dans Rennes et sa métropole.